lundi, avril 12, 2010

[Episode 13]

Si je n’y retourne pas je suis morte. Si j’y retourne… Je ralentis le pas. Le bon sens voudrait que je retourne au BLOC, oublier cette journée qui restera une énigme.

Le bon sens…

J’hésite. J’hésite parce que le visage de la gamine… La perte de l’innocence. C’est une tueuse, clone doué d’une intelligence artificielle, le produit des laboratoires de la Zato, l’objet mutant. Je veux en avoir le cœur net. Qu’est-ce que je raconte ? Et à quoi cela servirait-il ?

Elle connaît mon visage. Elle va me dénoncer. Les enfants sont toujours les premiers serviteurs de l’autorité. Je l’ai lu dans les archives, le journal d’un diplomate qui avait servi un pays qui s’appelait Paradis socialiste. L’Ancien temps. Mais qu’est-ce qui a bien pu changer. Les noms, les étiquettes. Quoi d’autres. Je ne vois pas. Rien. Rien d’autres. J’en suis certaine. Certaine — osez le changement et vous serez certain de vivre une époque nouvelle.

Si je: n’y retourne pas je suis morte.



Grand badaboum sonore.

Les lapins sont rejoints par de joyeux extraterrestres en peluche exécutant des pas de danse à un rythme effréné. Je clappe des mains mécaniquement.

Où est la gamine ?

Des filles siliconées et à moitié dévêtues surgissent de derrière, prennent l’animateur par les bras et l’entraînent à faire le tour du plateau jusqu’à rejoindre lapins et extraterrestres en transe.

« Nous sommes tous des fonctions automatiques dans ce grand consensus que nous appelons la paix globale. »

Qui a parlé ?

Lapins et extraterrestres disparaissent du champ de vision, remplacés par des garçons également dévêtus, lesquels, tout en muscle, s’avancent vers les filles en dandinant du bassin. Les mains jointes, ils se lancent dans des acrobaties à couper le souffle, puis de terminer par une chorégraphie électrique dont chaque enchaînement symbolise le pont qui nous transporte vers l’avenir radieux.

« Nous sommes tous des fonctions automatiques dans ce grand consensus que nous appelons la paix globale. »

Je me retourne pensant que la voix venait de derrière.

La foule applaudit la performance les yeux rivés vers les caméras. Visages de bonheur de la foule en liesse. Les danseurs, corps rongés par la sueur et les paillettes, saluent en retour le public et les machines. C’est l’hystérie dans la salle. C’est jour de fête.

Je suis ailleurs, en dehors du show que je décris.

Réveille-toi, ma fille !

Ah ! Cette gamine. Pourquoi a-t-il fallu qu’elle se soit trouvée là au mauvais moment, à m’épier comme si j’étais une délinquante.

Je n’ose pas imaginer. Je ne peux pas. Je ne veux pas — dénoncer redonne du moral à l’économie.

Les enfants ont-ils la mémoire des visages — des enfants bien élevés par des parents dignes.

— Quelque chose ne va pas, mademoiselle !, me demande un type avec autorité, un agent de sécurité. Lui sourit de toutes mes dents.

— Tout va bien citoyen. Je suis la milicienne Viviane.

— Montrez-moi votre bras pour que je puisse vous identifiez.

Il effectue un contrôle rapide, me scrute d’un air méfiant, regarde autour de moi s’il n’y a pas des complices. Apparemment non. Ces types vivent dans un univers mystérieux peuplé de fantômes. L’obligation du chiffre les rend schizophrènes, paranoïaques. J’essaie de rester calme. Une fois les infos confirmées, il me salue et se retire à la recherche d’une nouvelle proie.

Qu’en pensent les caméras ?

Coups d’œil rapides vers les recoins stratégiques, là où tous n’y verraient que du feu — assimilée au mur de verre, une multitude d’yeux microscopiques sur leurs gardes, prêts à faire du zèle au détail près, biper les récalcitrants, tous ceux qui manquent d’ardeur, qui manquent à leur devoir, contrôler les allées et venues dans le Centre, veiller au confort et à la sécurité des clients. Je me fonds dans le tonnerre d’applaudissements, ne pas éveiller les soupçons des caméras espions.

Rien à signaler de ce côté-là. Je crois. Je n’en suis pas certaine.

Et puis le coup de flippe en voyant la sécurité débouler, tentaculaire mais invisible, rugissante mais discrète — l’esprit vaillant qui mène la charge.

Toujours la même rengaine, dans un style sobre, sans fausse note :



1°. Appel au calme.

2°. Menacer qui ne respecte pas les consignes.

3°. Intervenir en cas de non coopération.



« Aucun incident à signaler ! », voix perdue dans la foule qui se répand aussi vite que le téléphone arabe. « Tout est en ordre ! », marque la fin de l’opération.

Je marque un temps de respiration. Moi aussi je vis dans un univers mystérieux peuplé de fantôme. Je vais devenir folle si je continue à m’entêter.



Un message publicitaire s’invite avec une aisance artificielle. Promouvoir le nouvel écran du géant de l’électroménager et de la communication gandhi network. L’écran dans l’écran montre une authentique famille de citoyens posant dans leur salon autour d’un écran de la marque avec ce sens de la réalité qu’on ne peut confondre qu’avec le jeu des comédiens du cinéma Art nouveau — Communiquer dans l’efficacité. Objet disponible au niveau 3 du Grand magasin — des prix accessibles pour qui travaille honnêtement. Simple et sans fioritures.

Le label Sycophante prend le relais. Une autre famille de citoyen cette fois. Une gamine qui fait plus de 2 mètres, écran-commande dans la main, la main droite, trépignant des pieds, assise entre parents et grands-parents. Ce qu’ils voient : des caricatures de malfaiteurs enthousiastes en besogne. Des acteurs de léonard comédie à n’en pas douter. La gamine clique sur un gros bouton rouge au centre de l’écran-commande au-dessus duquel est inscrit alerte. Elle vient de voter pour la délinquante n°3, une jeune actrice déguisée en post-immigrée toute seule dans son miteux chez elle avec un livre entre les mains, un livre qui n’est ni celui du fondateur, ni ceux d’Aline Lefebvre, mais un livre qui paraît suspect, qu’on ne trouverait pas chez le plus sensé des citoyens, un livre à la couverture verte, c’est-à-dire prohibé par la commission consortiale de la régulation des libertés. Frissons ! Elle aurait pu être moi. J’aurais pu être elle. Sauf qu’elle n’existe pas. Tandis que moi, je ne suis pas le produit de leur imaginaire mais bel et bien une délinquante en possession de deux livres verts. À quoi ils jouent ?

Un animateur, héros d’un manga célèbre auprès des enfants, intervient à l’écran, celui qui est à l’intérieur de l’écran géant, apparemment le même modèle que précédemment — seuls les acteurs ont changé —, lui apprend qu’elle vient de gagner. Quoi ? Je ne sais pas. Elle non plus. Quelque chose comme le droit de passer à l’écran. D’y être belle. D’y jouer les stars. Mais n’y est-elle pas déjà ? Je crois que je les confonds toutes les deux, la gamine, la jeune comédienne.

Elle saute dans les bras de son papa. Tout le monde — les parents et le public — la félicite — apprenez à votre enfant à sécuriser son entourage contre la délinquance.

« Ô, comme c’est touchant ! », j’entends à côté de moi.

« J’aime beaucoup le rôle éducatif que joue le nouveau produit de Sycophante », tonne un citoyen enchanté par ce qu’il vient de voir.

« Interactif ! Ingénieux ! », s’exclame une citoyenne en phase avec son temps.

Ce dialogue a quelque chose d’irréel, de théâtral, une performance en off faisant écho au show de Sycophante.

Combien sont-ils à surjouer ?

Qui sont tous ces citoyens ?

La gamine trépigne de nouveau des pieds. Elle en veut plus. Intervient alors un homme d’âge mûr entouré d’écrans. Son visage est celui de la mansuétude. Il s’adresse à la gamine avec des mots simples, loin de tout slogan, comme un père qui parle à sa fille. Peut-être le seul à ne pas surjouer. Elle a compris le message. Tous les citoyens ont compris son message. Une injonction claire comme de l’eau de roche.

Changement de décor.

La gamine tombe sur un garçon du même âge qui, lui aussi, regarde l’écran, son écran. Il lui fait un coucou. Elle lui rend la pareille. Puis la mère du petit garçon entre spontanément dans sa chambre, suivie à quelques secondes près par son père. Salutations générales — vivons en harmonie avec nos voisins.

Les comédiens cèdent leur place à l’homme d’âge mûr par un fondu enchaîné. Mentionnés au bas de l’écran, son nom et sa fonction : Charles Léonard, président-manager du groupe label sycophante. Immergé dans un décor révélant notre monde réconcilié — des hommes et des femmes se donnant des poignées de mains et des accolades chaleureuses au pied des symboles qui fondent la puissance des consortiums —, le cousin éloigné du fondateur, avec des gestes lents mais affirmés, la main et les yeux tendus vers le public, se lance dans un discours qui commence par une confession dans laquelle il avoue publiquement que sa fille serait morte s’il n’y avait pas eu le label sycophante — il n’était pas encore le président-manager au moment des faits (je vous raconterai peut-être un jour ce qui s’est réellement passé, mais là j’ai pas le temps). Toujours avec des mots simples, il explique ensuite la raison qui l’a poussé à prétendre au poste : « cette expérience m’a fait comprendre que la méthode de surveillance de sycophante avait des failles. Le dangereux criminel n’aurait jamais dû s’approcher de ma fille. Lorsqu’on m’a élu président, je me suis lancé dans la création du programme de traçabilité, qui consiste à détecter le mal avant même qu’il ne frappe à nos portes. » Dans le public, beaucoup opinent de la tête. Ce programme, c’est la sécurité assurée pour tous les citoyens. Il y a même une dame qui se lance dans le récit de ses malheurs mais elle est aussitôt coupée par la suite du discours. Qu’est d’ailleurs moins personnel. Sur la famille, l’insécurité, l’importance du vivre ensemble, de l’utilité du produit. L’homme d’âge mûr s’est transformé en machine à produire des slogans, cris de guerre poussés à l’extrême jusqu’à faire trembler le grand écran. Nom d’un chien, si avec ça il n’explose pas les chiffres de fin d’année !

Tonnerre d’applaudissements.

« C’est un beau cadeau de fête ! », lance la dame qui a décidément très envie de se faire entendre.

« Avec un tel produit, les générations futures ne connaîtront plus le mal. »

« C’est exactement ce qu’il faut pour ma fille. »

« Le témoignage de cet homme est des plus émouvants. »

« Je ne souhaite pas à mon pire ennemi ce que cet homme a vécu. »

« En finir avec le crime. Je crois que tout a été dit ! »


La gamine.

Où est la gamine ?


Faisceaux lumineux multicolores sabrent l’espace.

Roulements de tambours se mettant au pas après le choc des cymbales.

Mutation visuelle et sonore.

Long silence.



Où est la gamine ?



Les caméras lâchent leurs tentacules lasers dans la foule. Enfin. Ce moment, les citoyens l’attendent depuis un an. Qui sera l’élu ?

Je n’aurais jamais dû revenir.

Où est la gamine ?

Je me fais toute petite. Tout mais pas ça.

Un rayon laser m’immobilise pendant quelques secondes, poursuit sa tournée. Ouf ! Mais un autre se pose sur moi. Palpitation cardiaque. Celui-ci reste plus longtemps. Impression que tous les yeux sont tournés vers moi. Surtout ceux de la dame. Elle doit se dire : « Non ! Pas elle. Ce n’est pas juste. » Qu’est-ce que tu veux que je te dise, vieille folle !

Les souhaits de la dame sont exhaussés, le laser a trouvé une nouvelle proie, un type qui lève les bras vers le ciel comme s’il avait été touché par la grâce de Dieu. Non, ce ne sera pas lui. Ce sera la citoyenne à ses côtés, probablement sa femme. Non plus. Alors peut-être le voisin. Non plus. Alors qui ?



Qui aura la chance de gagner le gros lot ?

Qui gagnera des points dénonciation et augmentera ses crédits cadeaux ?

Qui aura son heure de gloire dans l’émission crimes et châtiments ?

Qui sera l’élu ?


Bips électroniques.

Les rayons lasers convergent vers un même point pour ne faire plus qu’un.

Grand Badaboum sonore.



À l’écran, apparaît progressivement l’image du gagnant. Ou plutôt de la gagnante. Il semblerait que.

Oh, non ! Non ! Non ! C’est impossible ! La petite gamine, souriant de ses dents blanches. Gueule de petite conne qui va nous faire voir de toutes les couleurs.

Profite des applaudissements pour déguerpir à l’abri de tout soupçon. Et pourtant. Faut que je voie, que je sois sûre, les marques, je sais pas, au visage, au cou, sur le ventre, je sais pas, il faisait sombre, je ne la regardais pas quand je l’ai tabassée, elle a l’air en pleine forme, pleinement vivante, au-delà de tout soupçon.

Elle plastronne dans les bras de l’animateur, lui chuchote quelque chose dans l’oreille, des détails croustillants. Il fait la grimace, comme s’il ressentait une douleur aigüe. Je crois que j’ai compris. Elle doit lui parler de moi, les coups à l’estomac. Vais me prendre perpète pour avoir battu une enfant. « Je ne souhaite pas à mon pire ennemi ce que cet homme a vécu. », en boucle dans ma tête. Je l’étriperais bien aussi celui qui a dit ça. Slogan de merde ! Parce qu’elle n’est pas une enfant, mais bel et bien l’objet maléfique de la mutation. Que vaudra ma parole contre la sienne, contre la leur ? Me retourne et trace avant qu’il ne soit trop tard, avant que le show ne débute : ma mise à mort. Je/





Nous marchons depuis une éternité au beau milieu de nulle part. Peut-être une centaine. Ou peut-être des milliers. Des hommes, des femmes et des enfants. Une petite fille d’environ quatre ans me tient la main. Je ne la connais pas. Elle a le visage émacié et le corps squelettique. Ses vêtements sont usés, en lambeaux je dirais même. « Maman, j’ai faim ! », elle a dit. « Je ne suis pas ta maman ! », je lui réponds. L’Espace est hostile. Ça sent le souffre. Mais aussi une odeur de métal désintégré par l’action de produits chimiques, radioactifs. J’ai la nausée. Je ne suis pas la seule. À côté de moi, un homme vomit, ou tente de vomir. Il n’a plus rien dans l’estomac. Il s’effondre. Crève. Personne pour le relever. Personne qui ait un peu de compassion. Nous laissons son cadavre derrière, à la merci des charognards qui tournent en rond dans le ciel glacé. Ils sont de plus en plus nombreux. J’ai le sentiment de marcher avec les morts. Me retourne. Je ne sais pas. Demander quelque chose. Quoi. Je ne sais pas. Qu’est-ce que nous foutons ici. Depuis quand marchons-nous. Vers quelle destination. Ne sais pas. N’en sais rien. Avançons tels des zombies. Une butte à cinquante mètres. Une apparition miracle. L’espoir d’un au-delà en vie. De la nourriture. De l’eau. Une civilisation. Nous accélérons le pas. Dans la tête. Parce que nous n’en n’avons plus la force. Je regarde mes pieds. Des pieds meurtris mais durs comme le roc. Inhumains. Il est probable que nous sommes le résultat d’une expérience de laboratoire qui ait mal tourné. Il est probable. Souvenir d’une déflagration. Je crois. Je ne sais plus. « Maman, j’ai soif ! », elle a dit. La petite gamine semble être la seule à vouloir vivre. « Tais-toi et avance ! » Oui. Avance. Il n’y a pas d’autre alternative. Et ne m’appelle plus maman. Ne sommes plus très loin de la butte. Une femme vient de clamser devant moi. Personne ne la regarde. Personne n’y prête attention. Pourquoi sauver les morts après tout. Il faut avancer un point c’est tout. Je me retourne. L’impression qu’il y a moins de monde. Où sont-ils tous passés. Le chemin à l’arrière doit être jonché de cadavres car les charognards piquent en direction du sol pour le grand festin. Je pense que ce sera bientôt notre tour. Je garde espoir. La butte se rapproche. La butte. Blanche comme la craie. Nous arrivons à son pied. « Nous allons bientôt être sauvées ! », je lui lance en désespoir de cause. Elle me sourit. Oui, nous allons bientôt être sauvés. Je veux dire un petit nombre d’entre nous. Parce que la butte ne se laisse pas dominer. Ne se laisse pas escalader facilement. Beaucoup tombent entraînant une foultitude d’autres. Ceux qui tombent ne crient pas. Ne crient plus. Un grand nombre de cadavres en contrebas. L’odeur de pourriture des hommes, des femmes et des enfants. Dans l’indifférence générale. Nous nous accrochons. Nous ne sommes plus très loin du but. Elle a un moral d’acier la petite. Elle veut sa part de butin. Elle veut vaincre. Les morts ne l’intéressent pas. Elle s’en amuse. J’ai cru qu’elle m’a cligné de l’œil. « Dis, tu traînes maman ! » J’ai cru un instant que j’allais lui tirer la jambe pour qu’elle finisse parmi les décombres de l’humanité. Une mère ne tue pas sa fille. Qui s’en souciera puisque la vie et la mort n’ont plus de sens. À quoi bon. À quoi bon. Un type s’accroche à ma jambe. Ses yeux me supplient. Il ressemble à mon père. La gamine lui crache au visage et lui donne un bon coup de pied dans la tête. Il tombe. Mon père. Elle est sans pitié. J’ai enfanté un monstre. Plus qu’un mètre entre la vie et la mort. Je crache mes poumons. J’use mes dernières forces. La peur du vide. Je crois que j’ai atteint mes limites. « Allez, attrape ma main maman ! » Elle est debout, sur le roc, le sourire de la victoire en poche. Nous ne sommes plus qu’une poignée. Je ferme les yeux. Respirer. À tout prix respirer cet air nauséabond. Se boucher les oreilles. Les corps qui tombent en vrac. Par centaines. Par milliers. Je sais pas. La gamine prend ma main, m’entraîne vers l’avant. Son visage a changé de couleur. Son sourire a disparu. Elle n’a plus envie de jouer. Je l’entends pleurer. Qu’est-ce que ça signifie. Je… nom de… c’est pas… qu’est-ce que… qu’est-ce que c’est que… tous ces corps… amoncelés… étalés… tas de viande… difforme… sur toute la surface de la dépression… à perte de vue… immonde… cette puanteur… envie de vomir… non… non… non… non… nooooon…



« Aaaaghrrrr… »

— Calmez-vous, milicienne !

Voix d’homme. Froide mais rassurante. Spectre en combinaison blanche. Un autre derrière lui. Leur écran à portée de main. Contrôle de routine. Le premier scanne mon visage avec un objet tubulaire. En quête de virus, de bactéries mortelles. Examiner le niveau de radiation. Bips électroniques de confirmation. Tout est ok, son pouce levé vers le haut. Regarde autour de moi. Des caméras de l’écran de la Zato courant dans tous les sens. Des caméras agonisant aux sols, poussant des cris de détresse.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?, je demande à mon sauveur.

— Du calme, milicienne.

— Vous êtes sûrs que je n’ai rien ?

Il ne me répond pas, s’adresse à son collaborateur, pointe l’index vers la droite, se lève pour assister un citoyen à l’agonie. Il se retourne vers moi.

— Vous êtes opérationnelles. Occupez-vous de la sécurité !

— Mais… vous ne m’avez pas…

— C’est un ordre !





À SUIVRE…




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